Il suffit parfois d’un doute, d’un mot mal interprété ou d’un silence un peu trop long pour que la confiance vacille. Qu’il s’agisse de confiance en soi ou de confiance dans le couple, ces deux dimensions sont intimement liées : plus je me sens solide intérieurement, plus je peux aimer librement (et inversement).
Et si l’on prenait un moment pour regarder cette confiance de plus près ? Pas celle des grandes déclarations ou des certitudes affichées, mais celle qui se joue dans l’intime : oser dire ce qu’on ressent, se sentir entendu·e, croire que l’on est digne d’être aimé·e tel·le que l’on est.
Marie, par exemple, traverse une période de remise en question au travail. Moins sûre d’elle, elle se replie sur elle-même, parle moins à Antoine… et s’inquiète de ce que son silence provoque chez lui. Sophie et Thomas, de leur côté, hésitent à s’engager davantage. Non par manque d’amour, mais parce qu’ils peinent à se sentir totalement en sécurité dans la relation.
Vivre & Aimer vous propose 7 clés concrètes pour renforcer la confiance en vous et dans votre couple. Non pas pour tout régler d’un coup de baguette magique, mais pour ouvrir des pistes, pas à pas, avec bienveillance.
Parce qu’une relation solide ne se construit pas sur l’absence de peur ou de doute, mais sur le courage de les traverser ensemble.

Confiance en soi : définition et importance
La confiance en soi, ce n’est pas se sentir fort·e tout le temps, ni avoir réponse à tout. C’est plutôt avoir une base intérieure suffisamment solide pour pouvoir avancer, même quand on doute. C’est se savoir digne d’amour, de respect, d’écoute, sans avoir besoin de le prouver en permanence.
Confiance en soi ou arrogance ?
Il ne faut pas les confondre. La confiance en soi n’a rien à voir avec le fait de s’imposer ou de briller aux yeux des autres. Elle se reconnaît plutôt dans la capacité à poser ses limites, à exprimer ses besoins, à accueillir ses émotions sans s’y noyer.
Quelqu’un qui a confiance en lui/elle peut dire « je ne sais pas », « j’ai besoin d’aide », « ce n’est pas juste pour moi », sans honte ni agressivité. Ce n’est pas de l’assurance extérieure, c’est une forme de paix intérieure.
Pourquoi c’est important dans la relation ?
Parce que quand on doute de soi, on finit souvent par douter de l’amour de l’autre. On cherche des preuves, on s’inquiète, on se tait trop… ou au contraire, on sur-réagit.
Une bonne estime de soi permet :
– de mieux écouter sans se sentir menacé-e
– de s’affirmer sans blesser
– d’accueillir les différences sans s’effacer
C’est ce que vit Marie. Ses doutes professionnels ont grignoté sa confiance. Résultat : elle ose moins se confier à Antoine, redoute ses réactions, interprète mal ses silences. Et cela crée un climat de tension… alors qu’aucun conflit n’a éclaté.
Confiance dans le couple : définition et impact
Si la confiance en soi est une base intérieure, la confiance dans le couple est une respiration à deux. Elle se tisse lentement, à travers les gestes, les silences, les mots posés avec délicatesse… ou parfois ceux qui manquent. Elle ne va pas de soi. Elle se construit. Elle se choisit.
Qu’est-ce que la confiance dans le couple ?
C’est avant tout un sentiment de sécurité émotionnelle. Se savoir aimé·e, même dans ses fragilités. Pouvoir être soi sans craindre le rejet. Oser dire ce qui fait mal, ce qui fait peur, ce qui fait grandir.
C’est aussi une forme de transparence : ne pas tout dire, mais ne rien cacher d’essentiel. Être là, vraiment. Être fiable, autant que possible. Être ouvert à ce que l’autre traverse.

Pourquoi est-ce si important ?
Parce que sans confiance, la relation devient un champ de tension : on s’interroge, on se méfie, on surinterprète. On vit sur la défensive. Et petit à petit, la complicité s’étiole, l’intimité s’appauvrit.
À l’inverse, quand la confiance est là :
– on ose se montrer tel-le que l’on est
– on accueille les émotions de l’autre sans les juger
– on peut traverser les conflits sans peur d’abîmer l’amour
Sophie et Thomas s’aiment. Mais un flou plane autour de leur projet de vie. Sophie doute parfois de l’investissement de Thomas. Lui, se referme dès qu’elle aborde des sujets plus engagés. Rien de dramatique. Et pourtant, cette absence de clarté crée une forme d’insécurité affective qui freine leur élan. Ils ne savent plus très bien s’ils avancent ensemble… ou côte à côte.
Les liens entre confiance en soi et confiance dans le couple
Confiance en soi et confiance dans le couple sont souvent présentées séparément. Pourtant, elles s’influencent en profondeur. L’une nourrit l’autre. Et quand l’une vacille, l’autre en ressent très vite les effets.
Quand le manque de confiance en soi fragilise la relation
Il arrive qu’on se sente vite blessé·e, qu’on ait besoin d’être constamment rassuré·e, qu’on interprète le moindre retard ou message flou comme un signe de désamour.
Ce n’est pas un manque d’amour, c’est souvent un manque de sécurité intérieure.
On cherche alors dans le couple ce que l’on peine à trouver en soi : validation, apaisement, reconnaissance. Et sans le vouloir, on crée une forme de dépendance affective ou de contrôle.
C’est ce que traverse Thomas depuis quelques mois. Il aime Sophie, mais doute de lui-même. Il a peur de ne pas être « à la hauteur ». Alors il devient jaloux. Il s’inquiète de ses amitiés, de ses silences. Il n’ose pas dire qu’il a peur… alors il se tend, il soupçonne, il se referme. Et cela crée une distance là où il aurait tant besoin de proximité.
Quand la confiance en soi soutient la relation
À l’inverse, une confiance en soi solide permet de respirer dans la relation.
On n’a plus besoin de tout contrôler. On peut accueillir un désaccord sans le vivre comme un rejet. On sait poser ses limites, exprimer ses émotions, écouter sans se sentir en danger.
Cela permet une communication plus claire, une intimité plus profonde et une plus grande liberté dans le lien.
Quand chacun se sent suffisamment bien soi-même, le couple peut devenir un lieu d’élan et non de compensation.

Les obstacles à la confiance dans le couple
On aimerait que la confiance soit naturelle, qu’elle coule de source. Et pourtant, même les couples les plus soudés peuvent traverser des phases de doute, de distance ou de fragilité. Voici quelques obstacles fréquents, souvent discrets mais bien réels.
La jalousie
Elle s’installe parfois sans prévenir. Un regard, une absence prolongée, une conversation sur les réseaux… et voilà que la machine à douter s’emballe.
Derrière la jalousie se cache souvent une insécurité personnelle, une peur d’être remplacé·e, abandonné·e, de ne pas être « suffisant·e ». Ce n’est pas un manque d’amour envers l’autre, mais plutôt une faille dans l’estime de soi.
Quand cette peur prend trop de place, elle empoisonne la relation : on scrute, on interroge, on soupçonne. Et l’autre, au lieu de se sentir aimé·e, se sent surveillé·e.
Le manque de communication
Quand on ne dit plus ce qu’on ressent, les malentendus se multiplient. Par peur du conflit, on se tait. Par fatigue, on reporte. Par habitude, on n’ose plus. Et pourtant, le non-dit n’éteint pas la tension, il l’amplifie en silence.
À force de ne plus se dire les choses, chacun finit par interpréter selon ses propres filtres… souvent avec plus de peur que de clarté.
Les blessures du passé
Une ancienne relation douloureuse, une trahison, une enfance insécurisante… toutes ces expériences laissent des traces. Quand elles ne sont pas nommées, elles continuent d’agir à bas bruit : on se méfie sans raison, on sursaute à la moindre distance, on attend l’abandon comme une fatalité.
Ce n’est pas que l’on n’a pas confiance en l’autre, c’est que l’on n’a pas encore cicatrisé en soi.
Le manque d’intimité émotionnelle
On partage un toit, une routine, des projets… mais plus vraiment ce qu’on ressent. L’émotion reste en arrière-plan. On évite les confidences, par manque de temps ou par peur d’être incompris·e. Peu à peu, chacun vit sa vie intérieure de son côté.
Et c’est ainsi que naît l’isolement à deux : pas d’éclats, pas de cris… mais une distance douce, insidieuse, qui fragilise la complicité.
Depuis quelque temps, Marie doute beaucoup d’elle-même. Elle traverse une phase délicate au travail et cela pèse sur son humeur. Plutôt que d’en parler à Antoine, elle se replie. Elle préfère éviter les tensions. Antoine, de son côté, sent bien qu’elle s’éloigne… mais n’ose pas mettre les pieds dans le plat.
Chacun, par peur de blesser ou de créer un conflit, choisit le silence. Mais ce silence ne protège rien : il creuse l’écart. Ce qu’ils évitent de dire finit par les éloigner.
4 clés pour renforcer la confiance en soi
Avant de pouvoir faire pleinement confiance à l’autre, il est précieux d’apprendre à se faire confiance à soi-même. Non pas pour devenir invulnérable, mais pour avancer dans la relation avec plus de clarté, de solidité, de douceur aussi. Voici quatre clés pour cultiver cette confiance intérieure.
Se connaître pour mieux s’affirmer
La confiance en soi commence souvent par là : mieux comprendre qui je suis, ce que je ressens, ce dont j’ai besoin. Cela peut passer par des petits rituels comme l’écriture régulière, un journal de gratitude ou simplement prendre du recul sur ses réactions.
En prenant ce temps, je développe une forme de présence à moi-même, qui me permet ensuite de poser mes limites avec plus de justesse, sans culpabilité ni agressivité.
Exprimer ses besoins avec assertivité

Trop souvent, on attend que l’autre devine ce qu’on ressent. Ou bien on explose après avoir tout gardé à l’intérieur. Et si l’on apprenait à dire les choses autrement ? L’assertivité, c’est pouvoir exprimer ses émotions sans écraser ni s’écraser.
Un outil simple : « Je ressens… quand… parce que… »
Par exemple : « Je me sens seule quand tu es absorbé par ton téléphone le soir, parce que j’ai besoin de partager ma journée avec toi. »
Cette façon de parler permet d’être vrai·e sans blesser, d’être entendu·e sans accuser.
Renforcer sa résilience émotionnelle
La confiance en soi, ce n’est pas ne jamais douter. C’est pouvoir rebondir quand les choses ne se passent pas comme prévu. Cette force intérieure peut se développer avec une mentalité de croissance : voir les épreuves non comme des échecs, mais comme des expériences à traverser, à comprendre, à dépasser.
Cela demande parfois du temps, du soutien, de l’indulgence envers soi-même… mais c’est un socle puissant pour s’ancrer, même quand tout vacille.
Mieux communiquer ses besoins émotionnels
Savoir ce que l’on ressent, c’est une chose. Savoir le dire de manière à être compris·e, c’en est une autre.
Pour cela, les 5 langages de l’amour peuvent être une ressource précieuse. Ils permettent de mieux cerner comment chacun exprime (et reçoit) l’amour : par les paroles, les gestes, les attentions, le temps partagé, ou le service rendu.
Identifier son propre langage, c’est se donner la chance de formuler ses besoins avec clarté et bienveillance.
3 clés pour renforcer la confiance dans le couple
Une relation de confiance ne se construit pas sur de belles promesses, mais dans le concret du quotidien : la façon de s’écouter, de traverser les tensions, de se dire les choses avec respect. Voici trois clés pour nourrir cette confiance à deux, et lui permettre de grandir même au fil des épreuves.
Cultiver une communication bienveillante
Il ne s’agit pas de tout dire, tout le temps, mais de créer un climat où chacun peut s’exprimer sans peur ni jugement. Cela passe par :
– l’écoute active (regarder, reformuler, valider ce que l’autre ressent)
– la reconnaissance des émotions, même quand elles nous dérangent
– les affirmations positives du type : « Je suis heureux-se que tu m’en parles », « Je comprends ce que tu vis »
Quand la parole devient un lieu de sécurité, la confiance s’épanouit.
Partager ses vulnérabilités
Ce qui renforce l’intimité, ce ne sont pas les performances ou les grandes démonstrations… mais les confidences, les fragilités partagées, les mots simples qui disent : « Je te fais assez confiance pour te montrer ça de moi. »
Cette transparence émotionnelle est un acte de courage, mais elle permet de construire une relation plus authentique, plus humaine, plus forte.
Traverser les conflits autrement

Les désaccords font partie de toute relation. Ce qui fait la différence, c’est la manière dont on les vit. L’approche collaborative invite à sortir du rapport de force pour chercher ensemble une solution. Cela suppose d’écouter, de reformuler, de faire un pas vers l’autre sans s’oublier soi.
Et quand un conflit a laissé des traces, le pardon peut devenir un chemin de réparation : cette démarche peut apaiser, reconstruire, et faire renaître la confiance là où elle semblait perdue.
Restaurer la confiance avec Vivre & Aimer
La confiance ne revient pas toujours d’elle-même. Parfois, malgré l’amour, malgré les efforts, on tourne en rond. On n’arrive plus à se dire les choses. Ou à s’entendre vraiment. On doute de soi, de l’autre, de la solidité du lien.
C’est justement dans ces moments-là qu’un temps de recul peut tout changer. Non pas pour repartir de zéro, mais pour reprendre contact avec ce qui vous unit, retrouver une manière plus sereine de se parler, de s’écouter, de se faire confiance.
C’est ce que propose la session Aimer dans la durée. Deux jours à vivre à deux, loin du quotidien, pour :
– se redire ce qui compte
– oser exprimer ses sentiments et ses besoins avec clarté
– mieux comprendre les réactions… et les siennes
– poser les bases d’une communication plus apaisée, plus authentique
Quand renforcer la confiance devient un tournant
Pascale et Alain en témoignent avec justesse.
« Avant la session Aimer dans la durée, des quiproquos ou des situations anodines pouvaient prendre des proportions qui m’échappaient. Pendant la session, j’ai appris à exprimer mes sentiments. Désormais, je réussis plus facilement à prendre du recul, au lieu de réagir au quart de tour. »
— Pascale
En apprenant à poser des mots sur ce qu’elle ressentait, Pascale a retrouvé une forme de confiance en elle… et dans le lien avec Alain.
« Pour moi, il y a eu un avant et un après. La session nous a permis d’apaiser notre relation, avec un impact positif sur l’ensemble de notre petite cellule familiale. Nous avons renoué avec une écoute vraie de ce que chacun vivait au plus profond de lui-même. »
— Alain
Pour Alain, c’est la confiance mutuelle qui s’est réinstallée. Pouvoir entendre l’autre sans se sentir attaqué. Pouvoir dire ce qu’il vit, sans se protéger derrière des malentendus.
Dans ces deux témoignages, on perçoit à quel point retrouver la confiance, en soi comme dans le couple, passe par l’écoute, la parole, la présence à deux.
Faire grandir la confiance, en soi et à deux
La confiance n’est pas un acquis. Ce n’est pas un don réservé à quelques-uns. C’est un chemin. Un mouvement intérieur, une posture relationnelle, une attention renouvelée.
Il y a des jours où l’on doute. Où l’on se sent moins solide, moins digne d’être aimé·e, moins capable d’aimer. Et d’autres où l’on se sent porté·e, rassuré·e, profondément relié·e. C’est dans ces allers-retours que la confiance se construit. Pas dans la perfection, mais dans la présence.
Se faire confiance, c’est oser être soi dans la relation, avec ses limites et ses forces. Faire confiance à l’autre, c’est lui offrir un espace où il peut lui aussi être vrai, sans crainte ni masque. Et à deux, c’est tisser un lien capable d’accueillir les fragilités sans s’effondrer, de traverser les tensions sans se renier.
Chez Vivre & Aimer, nous croyons que chaque couple peut apprendre à cultiver cette confiance. Avec des mots, avec des gestes, avec du temps. Et si nécessaire, avec un accompagnement bienveillant pour retrouver ce lien quand il semble s’être distendu.